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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 23:02

 

Bilan post-course sur ce GRP

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L'entraînement

Concernant l'entraînement, le volume conséquent de juin et surtout de juillet en cap et vélo m'a permis de me sentir à l'aise sur le plan physique tout au long de la course. L'entraînement a surtout été basé sur des séances longues sur terrain accidenté de 2 à 3h, avec parfois enchaînement avec du vélo pendant 2 ou 3h. 2 semaines bloc avec 100 kms cap (+100/150 kms vélo). Les séances ont bien tourné, par contre en juillet, j'ai stoppé toute séance de vma pour préserver le physique d'une blessure. Les vacances en montagne m'ont permis de m'acclimater et de faire de bonnes sorties avec du dénivelé en altitude (plusieurs 3000m atteints). Résultat : de bonnes jambes pour grimper et une adaptation des cuisses à la descente. 10 jours avant le GRP, j'ai terminé une rando de 4 jours en famille avec gros sac à dos (15 kg), 66 kms et 3500m d+. Un bon bloc d'entraînement, mais peut-être un peu proche de l'échéance. Sensations de fatigue à l'issue de ces 4 jours et muscles contractés à la jonction hanche-cuisse. Heureusement, pour le départ tout allait bien ! Autre indicateur sur mon entraînement : pas de courbatures, ni douleurs musculaires après la course, et ça, ça fait super plaisir !!! (Il aurait peut-être fallu que je force un peu plus, non ?! )

 

La gestion de course

alimentation, nutrition

Côté alimentation, j'avais prévu de suivre le protocole nutrathlétic (3h nutraperf + 1h nutrarécup, en alternance), que j'avais déjà suivi globalement sur d'autres courses stytle les Templiers (73 kms) ou le Bretagne Ultra Trail (120 kms) : tout passait bien sur ces courses là, mais sur le GRP ce ne fut pas le cas :-(. Très rapidement, au bout de 4-5h de course, je compris que je n'arriverais pas à suivre ce protocole, ça ne passait pas ! Je ne buvais pas assez, résultat je me déshydratais. Heureusement, il y avait du coca et de l'eau gazeuse sur les ravitos qui allaient me sauver la mise, cela a duré du col de Sencours jusqu'au matin de la 2ème journée de course. A partir de là, j'arrivais à alterner nutraperf (pas tout le temps quand même) et nutrarécup, je sentais alors que les sensations revenaient, mais c'était un peu tard pour faire un temps autour de 35h ! Sur les ravitos, je prenais surtout de la soupe avec vermicelle + pâtes s'il y en avait, mais également des tucs, du saucisson, du jambon cru, du pain, le sucré ne passait pas. Les bananes en fin de parcours m'ont bien reboosté également. Le nutrarécup a des effets très positifs sur ma capacité à me relancer dans la course : la prochaine fois, ce sera nutrarécup à chaque ravito ! Pour les cols ou les ascensions (à chaque bonne montée), je prenais un gel overstim antioxydant, un red tonic ou bien un coup de fouet. Le red tonic me convenait particulièrement bien. Pendant la nuit, je pris un peu froid je pense, du coup je fus sujet à quelques maux de ventre. Il aurait fallu prévoir de l'argile en poudre ou bien du spasfon, mais je ne suis pas trop pour pendant la course. Côté boisson énergétique, il faut que je me tourne vers d'autres produits autre que nutrathlétic, style overstim, à voir si je les assimile sans problème et sans écœurement pendant la course.

 

Physique, mental, sensations (avant, pendant, après course)

Côté physique, je me sentais bien à l'approche de la course, les données cardiaques étaient bonnes. Après le départ, j'avais des fourmis dans les jambes, je pense que je suis parti un peu vite, ce n'était pas faute de me l'être répété plusieurs fois « Il faut partir tranquille ! », mais je ne voulais pas être gêné sur le sentier, ce qui fut le cas ! Pas de bouchon. Dans 2 ans, il faudra partir moins vite tout de même. Avec le soleil et un lèger manque d'hydratation, j'eus un 1er coup de mou dans l'ascension du pic du midi, qui correspondait aussi aux environs de l'heure de midi et sur d'autres courses, j'ai pu vérifié que j'ai souvent une baisse de régime vers midi-une heure. Les sensations revinrent par la suite. Le 2ème gros coup de moins bien a eu lieu en fin de nuit vers 5h du matin à Cauterets, manque de sommeil, manque de sucre, le physique et le mental ont été soumis à rude épreuve à ce moment-là ! Mais c'est là qu'on sait si on a du mental ou pas ! Je suis reparti du ravito sans trop savoir si j'avais encore la force d'aller encore plus loin, finalement les sensations sont revenues. Par contre, à ma grande surprise, je n'ai pas eu de mal à gérer le manque de sommeil (cela m’inquiétait un peu au départ), pas d'envie de dormir particulière, une course menée de nuit à plusieurs, en groupe a permis de se maintenir plus éveiller par la discussion avec les autres. Côté douleur pendant la course, paradoxalement, les jambes allaient bien, les pieds aussi, alors que les trapèzes au niveau des épaules me faisaient terriblement souffrir ! A trop utiliser les bâtons, le port du sac à dos devenait douloureux sur ces fameux trapèzes. Le meilleur remède en fin de course fut de limiter leur utilisation et le mal s'atténua ! La prochaine fois, il faudra limiter également le poids du sac, trop de barres et gels inutiles. Quelques douleurs au niveau des genoux (genou droit surtout) après les grosses descentes, mais rien d'inquiétant. Après course, le soir même, les genoux furent très douloureux suite à la très grosse descente de la fin où j'ai tout lâché, mais bon je me sentais vraiment en forme pour tout donner. Du coup, un pied droit bien gonflé avec quelques ampoules également, un pied gauche moins gonflé le lendemain. A revoir également, le temps de pause sur les ravitos, il va falloir que je sois plus efficace dans ce domaine et sur une course très longue ça finit par peser sur le temps passé en course. 1H10 à Villelongue (problème de poche à eau) et 1h à Esquièze Serre, c'est trop long, 40 min serait plus acceptable. Autre problème : une irritation au niveau des fessiers, j'ai appliqué de la crème, mais je l'ai appliqué trop tard ; résultat, le mal étant fait, la fin de course fut désagréable à ce niveau, pas très confortable. Je fus bon pour quelques jours de cicatrisation post-course inconfortable ! Pour continuer sur le physique, pour une 1ère sur ce type d’épreuve, le lendemain et le surlendemain de course furent euphoriques, puis les jours passants, les endorphines s'évaporèrent et le gros coup de barre arriva 4-5 jours après. Pas brillant le résultat ! A peine capable de se lever, l'effet complètement mou quoi ! Bon après les pics de forme et les bonnes sensations revinrent, ponctués à nouveau de gros coups de mou. 10 jours comme ça, avant que ça se stabilise. 3 semaines après, on se sent déjà beaucoup mieux ! On surcompense, cool !!! Je recommence même l'activité physique avec du vélo surtout, de la piscine et la semaine prochaine, je rechausse les runnings !

Côté mental, la psychologie du coureur d'ultra passe par des hauts et des bas, ceci étant lié à nos propres douleurs, musculaires et/ou articulaires, à notre manque de sucre souvent. Un muscle qui n'a plus de sucre, donc plus de carburant, fonctionne au ralenti ; il en est de même pour notre cerveau, très gros pourvoyeur en sucres ! Et un cerveau sans sucres = un moral en berne, bref tout va mal à ce moment-là ! Il vaut mieux le savoir avant de faire une telle course, il faut être capable de l'accepter sur le temps de course, ne pas s'effondrer si certains paramètres ne sont plus au beau fixe. Il faut savoir patienter, et repartir de plus belle quand on s'est refait une petite santé sur un ravitaillement ou en reprenant une barre énergétique ( ou un gel).

Voilà donc mon petit bilan après ce gros objectif de l'année, avec de super souvenirs dans la tête, et l'envie de recommencer en essayant de faire mieux !

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 17:14

GRP 2013, le Grand Raid des Pyrénées !

 

L'objectif majeur de cette année 2013 est de réussir cet ultratrail de montagne long de plus de 160 km et de plus de 10000m d+, une première pour moi sur ce type de course.

 

Mon matériel sur l'épreuve :

  • un sac à dos salomon slab 12 l

  • des chaussures salomon xt wings 3 blackred (très satisfait!)

  • des chaussettes x-socks sky run (pas d'ampoules)

  • un haut et un corsaire de compression skin A400

  • des manchons compressport

  • une veste softshell slab salomon

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Depuis décembre 2012, ma préparation a été longue et minutieuse, rien n'est vraiment laissé au hasard, c'est le gage d'une réussite future ! L'hiver et le printemps n'auront pas facilité les sorties longues avec bcp de pluie et de mauvais temps. Je commence donc ma saison par le trail Glazig début février long de 45 kms, très boueux. J'enchaine début avril avec le trail d'Hillion, Entre dunes et bouchots, avec 33 kms très agréables sous le soleil sur le sentier côtier entre Pléneuf et Hillion. Dès la fin avril, je me lance dans la grande aventure de l'ultra sur le Bretagne Ultra Trail, ou BUT pour les connaisseurs, 120 kms du centre Bretagne au bord de la mer près de la plage du Pouldu. Au mois de mai, retour au calme au niveau des entraînements cap, histoire de me régénérer un peu et de reprendre avec plus de volumes en juin (250 kms cap/ 230 kms vélo) et surtout en juillet (360 kms cap/ 220 kms vélo). En août, c'est le temps des vacances en famille, à la montagne, j'en profite pour peaufiner mon acclimatation et mon entraînement spécifique à la montagne. Me voilà fin prêt pour affronter ce géant des Pyrénées, je me sens bien, pas stressé mais excité par la réussite de cette course hors norme.

 

Arrivée au camping de Vignec, 3 jours avant le départ de la course, histoire de bien se reposer, de prendre un peu ses marques. Jeudi 23 août, c'est la journée où l'effervescence monte chez les coureurs : il faut aller chercher son dossard, n°1327 pour moi, il faut également préparer ses 2 sacs pour les bases vie de Villelongue km 72 et Esquièze Serre km 120. Voilà tout est prêt ! Petit briefing de course à 18h. Maintenant il faut patiemment attendre 5h vendredi matin avant de partir pour l'aventure pendant quelques heures dans la montagne ! J'ai hâte d'y être !

 

La nuit s'avère très courte, le sommeil a bien du mal à venir, minuit je suis encore éveillé. 3H50 le réveil sonne, je prends un bon petit dèj' comme à mon habitude. Après avoir enfilé tout mon matos , mon sac à dos salomon qui est assez lourd 4-5kg sûrement, je prends la direction de la ligne de départ à Vielle-Aure, j'ai 800m à parcourir en guise d'échauffement, ça me convient très bien !

 

Il y a déjà bcp de monde, je vais badger ma puce avant le départ, la musique de Coldplay retentit, « Viva la vida » résonne dans le petit village de départ, l'émotion nous envahit. La météo est avec nous, le ciel est tout étoilé ! Voilà c'est parti pour de nombreuses heures de course en espérant y prendre un maximum de plaisir, nous sommes 974 coureurs à nous élancer dans ce pari un peu fou, pourvu qu'on aille jusqu'au bout ! Les 2 premiers kms se font sur une route goudronnée, cela permet de s 'échauffer et en même temps d'étirer un peu le peloton. Je retrouve Anne et les enfants au passage à côté du camping, bcp de gens sont là pour nous encourager, c'est génial ! Les difficultés commencent très rapidement avec un bon chemin en lacets qui monte de plus en plus dans la montagne, j'adopte un pas rapide afin de ne pas me retrouver trop à l'arrière, je trottine même par moment, je ne veux pas être gêné dans ma progression par la suite. Mon allure est sûrement un peu trop rapide, le cœur monte à 160 puls, 7-8 kmh en montée, mais je me calmerais un peu plus haut avant le col du Portet. J'engage la discussion avec quelques coureurs, puis nous arrivons sur le petit hameau de Soulan. Après ce village, la pente se durcit quelques temps, il faut gérer son allure, son rythme, certains sont partis bcp trop vite, on le sent dans leur manière de respirer. Le jour commence à se lever et les premiers rayons du soleil illuminent les montagnes environnantes, c'est beau ! Nous avons rejoint les alpages, la pente s'est adoucie, on peut même courir par moment, encore un petit effort et nous atteignons le col de Portet, 5min plus tard après une descente sur les pistes de ski nous voilà au restaurant Merlans pour le CP1 (checkpoint 1), je refais le plein de mon camelbag, il est 7h20. Les sensations sont bonnes après déjà 1700m d+.

 

La course repart pour un enchaînement assez usant sur un sentier souvent technique où il est difficile de courir à une allure constante, il y a bcp de relances. Nous passons au dessus du lac de l'Oule, puis de Campana, de Gréziolles … Ces lacs de la réserve naturelle du Néouvielle au petit matin sont une vrai merveille, je me régale du paysage qui s'offre à nous, c'est superbe ! Pourtant pas le temps de traîner au col après quelques photos ; il faut déjà penser à redescendre vers Artigues. Je pense à boire et à manger régulièrement, mais sans doute un peu moins qu'à la normale. Longue descente en perspective, souvent au milieu des pierres ! J'ai bien ralenti mon allure en prévision de la longue ascension vers le pic du midi, avec encore 1800m d+ à avaler, mieux vaut-il arriver frais tout en bas ! Pourtant de nombreux coureurs me doublent, ils dévalent la pente comme des fusées, pressés d'arriver à Artigues sans doute, mais peu soucieux de se préserver. En contre-bas j'entends la clameur du public, je ne suis plus très loin du CP2, j'y suis à 10h20 au km 30. Pause remplissage du camelbag, quelques tucs, des bananes, du coca et c'est reparti !

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Il commence à faire chaud dans cette ascension vers le pic du midi, un passage difficile dans cette course de 160 km, je gère mon effort, le cœur est autour de 140, je double pas mal de coureurs, d'autres me doublent également. Je fais abstraction de tout ça, je dois faire MA course, ne pas me focaliser sur les autres. Finalement, tout se passe pas si mal jusqu'au col de Sencours, bcp de coureurs commencent à souffrir de leurs efforts passés, mais aussi de la chaleur. Les sensations sont moyennes dans la montée finale vers le pic où je passe au CP3 à 13h25, je réduis mon allure. Je subis, je pense, une légère déshydratation, un léger coup de chaleur. Du coup, ma boisson énergétique ne passe plus, mes barres et mes gels non plus. Je sais que c'est un mauvais moment dans la course, je dois le gérer au mieux. De retour au col de Sencours, je décide de me poser un moment, de bien me ravitailler : une bonne soupe aux vermicelles est la bienvenue, avec du pain du fromage, du saucisson, des tucs et du coca ! Vive la diététique ! Mais au moins ça permet d'aller mieux ! Je remplis ma flasque de 500 ml avec de l'eau gazeuse, je refais le plein de mon camelbag car la portion qui suit de 20 km se fera sans ravito, et c'est long 20 km dans la montagne ! Cela jouera d'ailleurs quelques tours à des coureurs qui n'avaient pas voulu refaire le plein complètement.

 

Bien requinqué, je reprends le chemin de la course. Les sensations sont revenues, je repars motivé vers la station d'Hautacam. Nous prenons la direction du col de la Bonida, d'Aoube et de Bareille en passant par le Lac Vert et le Lac Bleu. Malgré le profil sur le roadbook, les montées se montrent parfois bien raides, le sentier n'est pas trop technique sauf sur quelques portions. Je retrouve un des coureurs du camping Nicolas avec qui je sympathise, puis je le distance un peu plus tard dans la descente. Les paysages sont encore splendides, le lac bleu est magnifique. Peu après mon passage, un coureur chute d'une soixantaine de mètres sur les bords du lac, touché par une pierre tombée visiblement un peu plus haut à cause du passage d'un troupeau de chèvres. Les secours s'organisent rapidement au sein des coureurs présents, le coureur blessé et inconscient est pris en charge par le PGHM. Fort heureusement, nous apprendrons par la suite que ses jours ne sont pas en danger, ouf ! Avant d'arriver sur Hautacam, je plonge dans la mer de nuages qui nous entourait jusqu'à présent, l'arrivée sur le ravito est longue, plus longue que je ne l'imaginais. L'atmosphère se refroidit et la chaleur du ravito au CP4 est bien agréable. Côté menu, je continue avec soupe, pâtes et coca. Ça me maintient en forme ! Nicolas m'a rejoint également et nous voilà repartis vers Villelongue avec 10 km de descente assez facile, ça fait du bien. Petite mésaventure sur le chemin, je sens une fraîcheur m'envahir le bas du dos, je suis tout mouillé, je m'arrête, j'enlève mon sac et je comprends ce qui vient de se passer : l'embout de connexion du tuyau de mon camelbag vient de lâcher, le plastique est cassé !!! Tuyau tout neuf pourtant, je l'ai acheté il y a 10 jours ! Bref je commence à gamberger dans ma tête, comment faire si je ne peux plus boire pendant la course, les 500 ml de ma flasque ne suffiront jamais. J'en informe Anne par téléphone. Il me reste une seule solution ; trouver à Villelongue un bénévole ou un coureur qui pourrait me dépanner, mais ce n'est pas gagné d'avance, je reste optimiste malgré tout.

Arrivé au CP5 à Villelongue (base vie n°1) à 20h peu de temps avant la nuit, j'ai parcouru 74 km, je me sens bien physiquement, pas de douleur particulière, un peu de fatigue tout de même. Dès mon arrivée, j'informe les quelques bénévoles et coureurs de mon problème. Tout de suite, l'un d'entre eux me propose sa poche à eau, mais il faut qu'il aille la chercher chez lui, il en a pour 20min. Pendant ce temps là, j'en profite pour me ravitailler mais je manque d'efficacité, je suis perturbé par ce problème, je ne sais plus par quoi commencer : prendre mon sac de base vie, me changer, me masser les pieds avec de la nok, me masser les jambes à l'huile d'arnica, changer de chaussettes, refaire le plein en eau, m'alimenter !

Bref 1h10 pour faire tout ça ! Je remercie le bénévole qui me permet de continuer la course, nous échangeons nos coordonnées et je lui propose de lui rendre sa poche à eau le dimanche à Vielle-Aure, ce qui lui convient. Merci encore à lui !!!

 

 

A la sortie du CP5, je sors seul avec ma frontale allumée, je rejoins un petit groupe de 3 coureurs, l'ambiance est détendue, ils se connaissent bien, ils ont déjà participé l'an dernier au GRP, l'un d'entre eux avait du abandonner. Après quelques pas sur le bitume, nous voici rapidement dans le vif du sujet : l'ascension du pic Cabaliros à 2350m d'altitude, sachant que nous sommes pour l'instant à 550m. 1800M de dénivelé positif à avaler ! Ca va faire mal, c'est sûr ! Nous partons sur un bon rythme avec Alain, le belge du groupe avec qui je lie rapidement d'amitié. Régis et Fabien sont plus lents, mais je comprends au fil de la discussion que Fabien s'est froissé une côte en jet-ski 8 jours auparavant. C'est sûr ; ça n'aide pas à être au mieux. On fait donc un peu l'élastique, on grimpe à notre rythme et puis on les attend, en profitant pour discuter pendant ce temps-là. Alain me dit de continuer seul car je grimpe bien, mais je lui disque la situation me convient bien : être à plusieurs de nuit, c'est rassurant et puis il ne faut pas trop s'emballer dans cette ascension sans quoi la fatigue peut vite arriver. La météo n'est pas extraordinaire, en bas de la vallée il fait chaud, plus haut il y a du brouillard, ça crachouille même de plus en plus. Un peu plus tard les conditions s'améliorent, nous sortons des nuages, nous profitons d'un beau ciel étoilé et d'une belle mer de nuages. Plus au-dessus vers le pic nous apercevons les frontales des coureurs qui terminent leur ascension. Nous arrivons au CP6 à Pouy Droumide à minuit et demi : c'est ambiance disco ce soir avec boule à facettes, musique et danse des bénévoles ! C'est sûr, y'a de l'ambiance et ça nous réveille même un peu de notre périple souvent silencieux dans la montagne.

 

Nous reprenons notre ascension après une petite pause, je pars avec Alain vers le pic sans attendre Régis et Fabien, on les attendra là-haut. Je ne suis pas au mieux au niveau du ventre, peut-être ai-je pris froid ? Alain poursuit même tout seul car il a bien augmenté son allure, je préfère gérer et rester un peu en retrait, toujours à porter de vue, on s'appelle régulièrement pour signaler notre présence. Le paysage est un peu irréel, un peu avant, on a décidé d'éteindre nos frontales sur un bon sentier pour profiter de la nuit, du ciel étoilé, du clair de lune, on aperçoit les troupeaux de vaches et de chevaux qui sont juste à côté de nous, c'est magique ! Encore quelques efforts avec une montée bien raide avant d'atteindre le pic. Fabien me double dans cette montée. Je les rejoins là-haut. S'engage ensuite une très longue descente vers Cauterets, pas difficile, mais usante. Je commence à manquer de sucre et en bas dans la partie boisée, je n'avance plus, j'ai un gros coup de mou, j'essaye de reprendre une barre isostar, mais ça ne passe pas très bien.

 

Enfin arrive le ravito de Cauterets, il est 4h45 au CP7. Alain et les autres sont déjà là depuis 5-10 min. Je ne me sens pas bien, je m'assoie, je ferme les yeux 3 min. Anne m'appelle pour prendre des nouvelles car elle reçoit des sms pour lui signaler ma présence aux différents CP. Je lui explique la situation, elle me rebooste un peu, son père André m'envoie aussi un sms d'encouragement, ça me fait du bien, je me ressaisis : direction le ravito avec soupe, tuc, pain saucisson et coca ! Je repars du ravito rapidement car un certain nombre de coureurs décident d'abandonner, moi je suis venu là pour aller jusqu'au bout ! Alain et les autres sont déjà repartis depuis quelques temps, d'autres coureurs dorment dans la pièce d'à côté. Je prends la direction du col de Riou avec 1000m d+, le sentier n'est pas technique mais assez long et c'est tant mieux ! Cela me permet de retrouver petit à petit la forme, d'autant que le jour se lève, l'envie de dormir disparaît. Mon allure n'est pas extraordinaire, cela ne m'empêche pas de doubler quelques coureurs quasiment à l'arrêt, certains dorment à même le sol sur le côté, bref la nuit a fait son effet sur des coureurs déjà bien fatigués ! Il fait plutôt frais et humide, les odeurs boisées du matin dans la montagne sont très agréables. Je continue mon ascension, puis j'enchaîne rapidement vers Le CP 8 d'Aulian  (km 110 au Garmin); je décide de ne pas m'y attarder longtemps, je me ravitaille rapidement car plus bas à Esquièze-Serre, c'est la base vie n°2, je prendrais plus mon temps pour me reposer, me ravitailler. Je sens que la forme revient, je fais une bonne descente en compagnie d'un autre coureur, je traverse Sazos puis une longue portion de route (trop longue à mon goût) qui nous amène au CP 9 d' Esquièze-Serre. Le public dans les rues nous encourage, ça fait du bien, je commence à avoir mal au talon à force de marcher sur le bitume, je réduis un peu mon allure. Je pointe au poste de contrôle à 10h45 (km 122), je prends mon sac et je prends un bon ravito. Je ne traîne pas trop malgré tout car je sens que je suis sur un pic de forme.

 

11H40 me voilà reparti, je double quelques coureurs sur le début, puis je fais un bout de chemin jusqu'à Tournaboup avec un coureur très sympathique des landes, ;c'est chouette l'ultra, on rencontre plein de monde ! Cette portion est un peu monotone, il fait gris et le froid commence à se faire sentir de plus en plus(fatigue ou chute des températures ?) , on accélère un peu le pas sur la fin, mais pas au point de trottiner, on garde des forces pour la fin ! On arrive au CP10 de Tournaboup à 14h40 (km 135 à la Garmin), après une soupe aux pâtes vite avalée, je repars vers le col de Barèges à 15h. Il me reste encore 40 kilomètres avant de franchir la ligne d'arrivée ! J'aimerais bien y être avant la nuit, mais ce sera difficile tout de même. L'ambiance à Tournaboup était plus élevée, car on retrouve à ce moment là sur le parcours les coureurs du GRP 80. Ils me redonnent un peu de vitesse à mon allure, car j'ai tendance à m'endormir dans mon train-train. Je décide donc de les suivre au mieux sans me mettre dans le rouge dans cette ascension du col de Barèges à 2450m. Le sentier pour le coup est bien technique avec du caillou, du caillou et encore du caillou ! Et je joue à saute-chamois d'une pierre à l'autre, c'est vrai qu'après 130 km on ne peut pas rêver mieux comme jeu !

Les kms s'enchaînent mais pas très rapidement dans cette montée, la portion est trop technique. Je croise à nouveau Nicolas le coureur du camping, il n'est pas au mieux, je l'encourage. Après le col, nous retrouvons une descente technique toujours dans les cailloux, un peu plus bas c'est la forêt et ses racines qui nous joue des tours, les pieds et les jambes sont soumis à rude épreuve, mais je ne souffre pas trop. Je commence à avoir quelques hallucinations : je vois des vaches à la place des rochers, des animaux à la place des racines ! Bref je manque de sommeil ! La descente n'en finit pas et je ne vois toujours pas le lac de l'Oule. J'ai dit à Anne que je serais à Merlans dans une demi-heure, mais en réalité il me faudra le double de temps !!! ça m'énerve un peu mais du coup ça me fait accélérer, je rattrappe un groupe de coureurs du 80 qui avancent bien, je les suis jusqu'au restaurant Merlans (km 162 à la garmin, et oui il y a du km en rab, quand on aime on ne compte pas!)

 

Dernier ravito, au CP 12 de Merlans à 19h30, je me ravitaille rapidement et je repars 20min après dans la ferme intention de ne pas traîner dans la descente, je suis euphorique, l'arrivée est proche ! Il reste une petite ascension jusqu'au col de portet, puis c'est la grande descente de 14 km jusqu'à l'arrivée (1400m d-). A priori, il me faut environ 2h. Au téléphone, j'explique à Anne comment j'envisage la descente, si tout va bien, je me laisse aller et je donne tout ce que j'ai en courant. Dans la petite montée, je commence à me mettre sur une bonne allure, je double quelques coureurs. Dans la descente, je trottine de plus en plus vite, puis sur les pistes de ski, je cours sur une allure rapide, pas loin de 14 kmh, je décide de continuer sur cette bonne allure, je n'ai pas mal aux jambes bizarrement, les pieds sont un peu plus douloureux, je serai quitte pour avoir une bonne ampoule au pied droit le lendemain, tant pis ! Je double sans le savoir Alain et Régis, mes compères de la nuit, car on est dans le brouillard. La nuit se fait de plus en plus présente, je sors ma frontale. Je rappelle Anne pour lui dire que j'aurai sans doute de l'avance sur le temps estimé au dernier coup de fil. Dans le bois de sapins qu'il faut traverser, on ne voit absolument rien, on est dans le brouillard le plus complet ! Tant pis j'avance à l'aveuglette sur un sentier glissant et boueux, en me guidant sur un coureur un peu plus loin. Enfin je sors de ce bois, je retrouve un chemin forestier, puis une petite route en lacets. Je la reconnais, c'est celle que j'ai emprunté il y a 40h à la montée, j'entends la clameur du public au loin, j'ai l'impression de retrouver la civilisation après l'avoir quittée durant 40h. J'arrive dans Vignec, le public est là prêt à acclamer les nouveaux coureurs qui arrivent, merci ça fait chaud au cœur ! Quelques enfants m'accompagnent un instant dans ma course, c'est sympa ! Un peu plus loin je longe le camping où nous sommes installés, il reste encore 800m avant d'arriver à Vielle-Aure. Je visualise mon arrivée, je profite de l'instant, des gens qui m'acclament, j'ai autant envie de rire que de pleurer, je sens les émotions qui m'envahissent. J'aperçois enfin Anne et les enfants, ils m'accompagnent en trottinant jusqu'au tapis rouge, je franchis la ligne d'arrivée en 40 h 43 minutes à la 238ème place. Sur 1000 participants, plus de la moitié n'arrivera pas au bout ! C'est qu'il se mérite ce GRP, sûrement l'un des ultra en montagne les plus durs ! Ça y est, Je suis finisher du Grand Raid des des Pyrénées 2013, fier de finir cette très belle course avec l'envie de retenter l'aventure dans 2 ans , c'est sûr... Au final, j'aurai parcouru pas loin de 172 km et 10000m d+, un peu plus que les 161 km annoncés au départ, mais qu'importe quand on aime, on ne compte pas...

 

 

Merci d'abord à Anne et aux enfants pour leur soutien, merci à ma famille pour leurs messages durant la course, c'est essentiel pour aller jusqu'au bout d'une telle course !

 

Merci aux organisateurs qui nous offrent un si beau parcours dans les Pyrénées, merci aux bénévoles qui nous aident et nous encouragent dans tous les moments de la course, merci au public sur le parcours qui nous encourage à poursuivre et trouver des forces pour avancer encore !

 

Une très belle course qui nous laisse des souvenirs plein la tête !!!


Maintenant place au repos pour quelques temps afin de repartir frais et dispo sur d'autres projets de course.Ce temps de réflexion me permettra également d'améliorer ma stratégie de course sur ce type d'ultra: choix du matériel, alimentation et adaptation pendant la course, ...
A bientôt ...

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 10:45

L'ice trail Templiers 2012

 

Gla Gla Gla !!!

 

      Les Templiers 2012, une édition vraiment hivernale, 2ème participation après l'édition 2010.

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72,5 km - 3450 m D+ (au gps Garmin)

 

Le voyage

Nous quittons St Sauveur en ccar vers 17h15, après avoir réglé les derniers préparatifs : une fois n’est pas coutume j’ai quitté l’école à 16h35 ! Le ccar avait été préparé tout au long de la semaine, du coup il ne restait plus grand-chose à faire. Le temps est maussade, légèrement pluvieux, nous prenons la direction d’Ernée, Laval, Le Mans, Tours pour se poser finalement à Méry sur Cher, lieu d’une aire bien aménagée pour les ccars avec électricité, arrêt vers 22h45. J’aurai pu conduire encore un peu, mais je réserve mon énergie pour la course. Il faudra être frais et dispo dimanche matin !!! Nous nous réveillons sous un beau soleil, la nuit a été fraîche, mais réparatrice, je me sens bien. Il est 9h, nous repartons après un bon petit dèj par l’autoroute en direction de Bourges, Clermont-Ferrand … Millau. Au bout d’une heure de conduite, je laisse le volant à Anne afin d’alterner régulièrement et de limiter la fatigue. Le temps commence à changer et peu de temps avant Clermont-Ferrand, voilà que la pluie semble vouloir jouer avec la neige, heureusement l’épisode n’est que de courte durée, mais à la pause sur une aire, nous comprenons bien qu’il ne fait vraiment pas chaud, les prémices d’un dimanche vraiment très très froid ! Au péage de Clermont, je reprends le volant, direction Saint Flour ; dans un premier temps les kilomètres s’enchaînent bien, puis un peu avant le col de la fageole 1100 m d’altitude les flocons apparaissent pour devenir de plus en plus présents, le paysage blanchit, la route aussi, il neige !!! La prudence est de mise sur la route, j’espère que ça ne va pas trop durer ; gagné ! dans la descente du col, le ciel s’éclaircit, l’épisode neigeux est derrière nous ! Ouf de soulagement ! Nous en profitons pour déjeuner sur l’aire de l’Aubrac. Après un petit repos bien mérité, nous continuons notre descente sur Millau. Nous y arrivons aux alentours de 15h.

 

templiers2012001a.jpg


Nous posons le ccar sur l’aire près de la gendarmerie. Nous nous habillons chaudement (le vent est froid), maintenant direction le village de départ de la course pour retirer mon dossard. Cette année, il faut marcher beaucoup plus pour s’y rendre (cela fait plutôt du bien après quelques heures de conduite), nous faisons un tour rapide des exposants, le temps de prendre 2 gels AC+ au stand GO2 et mon dossard (n°1677). Puis de retour au ccar, je prépare toutes mes affaires : le sac, les gels GO2 et overstim, la boisson énergétique Nutrathlétic, les vêtements de course, les chaussures et la puce à accrocher, etc... bref pour ne pas avoir à gérer ces choses là au réveil à 4h du mat', évitons toute source de stress inutile, surtout quand on est pas encore bien réveillé ! Je me couche, il est 21h30, le sommeil a du mal à venir, mais je passe une nuit correcte malgré le nombre d’heures limitées de sommeil. En plus du portable, j’ai programmé un autre réveil : je n’ai pas envie de râter le départ à cause du passage à l’heure d’hiver ! Au final, le portable sonne, il est 3h du mat’, une sorte de pré réveil, mais au moins je ne vais pas râter le départ ! 3h45 je me lève sans attendre la sonnerie des réveils, je me prépare, je prends au petit dèj' du gatosport Go2 poire-chocolat (déjà entamé la veille dans la journée), une banane, un bol de muësli avec du lait de soja et du thé vert avec 3 granules de spiruline. Le tout passe très bien. Je me sens quand même un peu tendu du ventre depuis quelques jours avec des hauts et des bas ; stress ? virus ? Difficile à dire …

Le départ

Trail-4273.JPG

Section 1: Millau - Peyreleau

4h25, je sors du ccar direction la zone de départ, j’ai décidé d’y aller en trottinant, un  petit échauffement avant le départ, mais également cela me permet d’arriver mieux placer dans le sas de départ. Je suis dans le sas n°3, c’est-à-dire celui des coureurs en moins de 11h. Le sas 1 c’est pour les élites, le sas 2 pour ceux qui sont déjà venus l’an dernier.  Les coureurs affluent de plus en plus, on est de plus en plus serrés comme des sardines dans le sas, il faut faire sa place ! En tout cas malgré le vent glacial, on n’a pas froid ! Les coureurs discutent, on échange sur nos dernières courses, nos régions d’origine, bref on fait passer le temps, encore 20 minutes à patienter ! Le sas élite commence à se remplir lui aussi, et nous profitons des interviews au micro des grosses pointures ici présentes. La nuit est noire, peu d’étoiles visibles, il fait froid -4°c, les fumigènes commencent à s’allumer, la musique Ameno d’Era résonne sur le village du départ, les frissons nous envahissent, le coup de feu est donné, les coureurs s’élancent. Enfin ! Après  de nombreuses d’heures d’entraînement, quelques centaines de km à pied, il va falloir gérer au mieux cette course tant attendue. C'est la délivrance ! Il est 5h15. Je me faufile et entame une remontée par la droite du flot de coureurs, les sensations sont très bonnes, je suis à 13-14 km/h, je double facilement, va falloir se calmer un peu plus loin quand même ! Mais je suis pris par l'enthousiasme, l'euphorie de la course et poursuit ma remontée, petite pause pipi avant que la côte de Carbassas ne s'accentue de plus en plus fortement, le cardio monte un peu, je gère l’effort, je suis vraiment bien. Voilà maintenant la première grosse difficulté de la journée: 450m de dénivelé + avec un pourcentage qui s'accentue de plus en plus sur un bon chemin forestier. Les souffles des coureurs se font sentir. A mi-côte, je peux encore courir, mais je me décide également à adopter la marche rapide ! Le sol est dur, souvent gelé, verglacé sur les zones rocheuses, les pieds zippent par moment. Puis la côte devient plus docile: la course est repartie, petite pointe à 16 kmh dans la descente, puis j'oscille entre 11 et 12 km/h sur le plateau du causse noir sur les chemins et les monotraces, je sais qu'il ne faut pas aller au delà au risque de le payer cher à la fin. Il faut rester sage et prudent, attendre le moment venu pour fournir un effort qui deviendra de plus en plus difficile au fil des kms. Le jour commence à se lever, les frontales restent encore allumées, on découvre de mieux en mieux ce beau paysage des causses saupoudré de neige. Dans la descente vers Peyreleau, village du 1er ravitaillement, je ne m’emballe pas ; il y a 2 ans je m’étais tordu la cheville, pas vraiment envie de recommencer ! Je descends tranquillement à mon rythme avec une féminine qui gère bien sa descente (elle terminera l'épreuve en 8h53 ! 13è féminine), je me sens bien également dans cette descente un peu technique. Les jambes sont franchement bien, je me sens facile. Enfin après 22 km et 2h de course, le 1 er ravito est là. On m’annonce 221ème. L’arrêt est de très courte durée, le temps de sortir les bâtons de mon sac pour enchaîner sur la prochaine ascension. Il n’y a pas de banane, je bois un verre de coca et je repars. J’essaye de boire et de manger depuis le départ, mais la boisson ne descend pas très vite (c’est froid !) et pour l’instant je n’ai pris qu’une barre nutrathlétic. J’en reprends une 2è en sortant du ravito pour éviter un gros coup de barre un peu plus tard. Je repars sous les encouragements des spectateurs. Merci à eux !

 

Section 2: Peyreleau - St André de Vézines ( km 34)

2ème section de la course, je ne connais pas cette côte, car elle était différente  il y a 2 ans. Toutefois, je la trouve plus facile à monter, je continue à boire régulièrement, mais je sens mon ventre me jouer des tours, il se contracte et je joue sur la respiration pour me sentir plus à l’aise. Je suis dans un groupe sur un faux rythme mais en même temps je préfère rester avec eux le temps que l’état de mon ventre s’améliore. Peut-être un coup de froid ? Ou l’eau trop froide du Camelbag qui m’empêche d’être bien ? En tout cas, il fait à nouveau gris, le froid et le vent se font davantage sentir, -8°c en température ressentie apparemment, et sur les parties exposées hors de la forêt, j’ai du mal à me réchauffer, je remets même mes gants que j'avais enlevés dans la côte, j’essaye alors d’accélérer un peu pour avoir plus chaud. Je reprends quelques coureurs avant le 2ème ravitaillement. Au gps, il me reste 1 ou 2 km tout au plus. Je me focalise là-dessus et j’anticipe déjà dans ma tête ce que je vais prendre : du coca, 2 ou 3 morceaux de banane et une bonne soupe chaude en espérant qu’il y en ait ! Ah oui j’oubliais, le plein du camelbag aussi, car depuis le départ je n’ai toujours pas refait le plein !!! En tâtant le sac, j’ai donc bu environ 1l de boisson depuis le départ, sans compter la petite bouteille de 0.5l remplie de Nutrarécup salé que j’utilise dans les descentes. Enfin je passe le sas d’entrée du ravito n°2, il n’y a pas grand monde pour l’instant, je me ravitaille assez rapidement et décide d’enchaîner sur la suite du parcours. Je complète mon ravito par une barre nutrathlétic. km 34, 3h14 de course.

 

Section 3: St André de Vézines – Pierre Fiche (km 48)

La reprise se fait un peu plus dure, mais les sensations reviennent petit à petit, je reprends même quelques coureurs dans le début technique de la descente. J’arrive sur les falaises du Rajol, le site est magnifique avec ses falaises rocheuses, son chaos, sa voûte rocheuse à traverser ; Le parcours au milieu de ces rochers est vraiment bien tracé, la vue sur la vallée de la Dourbie et le plateau du Larzac enneigé est superbe, dommage qu’il n’y ait pas plus de soleil à ce moment-là ! La vraie descente vers La Roque Sainte-Marguerite s’annonce maintenant, c’est nettement plus technique avec des passages où il faut jouer au cabri ou au chamois pour passer sur le sentier plein de rochers ou de racines. Je retrouve de meilleures sensations à ce moment là, une personne m’annonce 262ème ( !?), je suis un peu surpris mais je n’ai pas vraiment de repères, on verra bien à l’arrivée ! J’ai pourtant l’impression que c’est ne pas le bon classement. Je continue donc ma descente, un peu piqué au vif, et j’accélère, je double un coureur qui s’est blessé au genou, il est contraint de marcher. Maintenant j’aperçois la Roque Sainte-Marguerite et j’entends même la clameur du public. Je rejoins la route bitumée et entame ma descente à travers le village, j’ai le droit à un flot d’encouragements, ça fait du bien au moral ! En plus il fait moins froid et c’est tout bénéf pour mon ventre qui a l’air de se porter mieux. Je prends un gel Go2 ac+ avant d’entamer la montée vers Pierre fiche pour le 3ème ravito: il est devenu tout dur avec le froid, il faut forcer un peu pour pouvoir l'avaler ! J’ai rejoint d’autres coureurs, notamment un dont le rythme me convient bien dans la côte, nous en doublons plusieurs dès que le sentier le permet. L’ascension est plus courte que celle vers Saint André de Vézines, mais elle me semble plus difficile, sans doute lié aussi à la fatigue musculaire qui commence à se faire sentir. Je me fais doubler par une concurrente féminine qui souffle vraiment fort, elle a mis le paquet pour gravir cette côte ! Je reste sur mon rythme. Km 48.5, 5h13 de course, le 3ème ravito est là, je prends le temps de boire 2 verres de soupe bien chaude, j’appelle Anne et les enfants pour leur dire où j’en suis dans la course. On peaufine également l’heure de passage à Massebiau, car ils doivent me rejoindre là-bas à vélo. Un petit gel overstim et me voilà reparti ! Le début est un peu dur avec le vent froid de face, heureusement tout de même le soleil fait son apparition et je le sens me réchauffer ; des 3 couches enfilées depuis le départ (t-shirt court avec manchettes, sweet à manches longues, veste) je n’ai rien enlevé ! Juste la veste que j’ai parfois dézippée à l’avant pour réguler un peu mieux la température.

templiers2012026.jpg

Section 4 : Pierre Fiche – La ferme du Cade (km 64)

Le début sur le causse du Larzac se déroule sur un sentier le long de la vallée de la Dourbie, les points de vue sont régulièrement magnifiques, surtout que le soleil a fini par arriver ! Nous longeons de belles falaises avant de replonger par endroit dans la forêt. Les descentes sont souvent grasses et glissantes, il faut veiller à ne pas faire d’erreurs, je descends à la manière d’un skieur de descente, «  planter de bâton à gauche, puis à droite, allez on enchaîne ! », les cuisses commencent à fatiguer un peu quand même. Je fais une belle descente et j’enchaîne assez bien sur un sentier plutôt roulant à 11-12 kmh. Ceci n’est que de courte durée car voilà une nouvelle bosse à gravir ! Je me sens bien dedans; je double quelques coureurs. Je prends beaucoup de plaisir sur cette portion. Puis la descente caillouteuse qui suit vers Massebiau se fait de manière plus prudente car je ressens une très légère douleur à la base du genou droit, et j’ai du mal à suivre un gars qui descend vraiment très très bien. Peu importe, le moral remonte en flèche, car Massebiau est bientôt là et je vais voir Anne et les enfants, ça me remotive à fond ! Je traverse le pont sur la Dourbie, j’arrive dans le hameau, et dans le début de l’ascension, les voilà qui m’attendent dans le froid. Clément m’accompagne un peu dans la montée, Anne prend quelques photos, c’est sympa ! Puis me voilà reparti dans la dernière section avec une grosse patate qui fait exploser tous les coureurs déjà un peu fatigués !!! 500 m D+ difficile, la côte présente des pourcentages assez élevés par endroit, avec des zones techniques, des grosses marches, des pierres, des racines … Bref je croise 4 ou 5 coureurs arrêtés dans la côte en hypo, ils sont assis, ils se ravitaillent d’un gel ou d’une barre énergétique pour retrouver des forces, les regards sont un peu vides. Je les encourage. Je suis un groupe d’une dizaine de coureurs que j’ai rattrapé dans l’ascension, je reste derrière pour garder mon énergie et les doubler en haut de la côte avant de rejoindre le ravito du Cade. Le soleil nous réchauffe bien et c’est vraiment agréable !!! Pas pour longtemps, car de retour sur le plateau, c’est le vent froid qui nous accueille, je double quelques coureurs, j’accélère jusqu’au ravito, il est à 500 m, je relance en courant, j’ai un coureur en point de mire. Enfin le ravito est là ! Km 64.5, 7h57 de course. Je me laisse aller : je bois de la soupe énergétique bien chaude, je mange des tuc, une tartine au roquefort, bref du salé ! Qu’est-ce que ça fait du bien !!! Je ne refais pas le plein du camelbag, ça devrait suffir pour finir.

templiers2012003
 

Section 5 : La ferme du Cade - Millau (km 72.5)

Je quitte le dernier ravito avec un peu moins d’énergie qu’au début. Il reste 8 km à parcourir, pas les plus faciles pour des articulations qui ont déjà bien souffert. Après avoir emprunté un beau chemin forestier, on rejoint une 1ère descente assez pentue, assez caillouteuse, ça fait mal aux cuisses. On enchaîne avec une section assez plate qui permet de rejoindre une petite montée bien raide au milieu des falaises, enfin on termine par la dernière partie vers l’ascension de la puncho d’Agast, le sommet qui domine Millau, pas facile quand on est déjà bien fatigué. Allez le mental prend le relais, c’est la fin ! Après, ce n’est plus que de la descente ! En haut, ça souffle à donf, la manche à air est à l’horizontal. Enfin, dernière descente. Le parcours est plutôt difficile et glissant, le sentier est boueux. Nous arrivons à la grotte du Hibou: nous la traversons, éclairés par les frontales des bénévoles. La descente se présente à nouveau, j’enchaîne sur ce sentier glissant. 2 coureurs me doublent, je reste derrière à distance. Nous traversons enfin une route, la pente s'atténue, le rythme s'accélère, je sens l'arrivée proche et  je vois le village d’arrivée en contrebas, j'entends le speaker. Cette fois-ci, je réattaque et je passe en mode course sur route: ça fait bizarre avec 70 bornes dans les jambes, mais j'ai encore de la vitesse ! Je continue mon effort, je rattrape les 2 coureurs sans réussir à les doubler car ils m’ont vu revenir, et eux aussi ils accélèrent ! Derniers lacets sur les sentiers, le public nous encourage, c’est la fin ! Au détour du dernier virage, je vois enfin Anne et Quentin qui m'encouragent pour la dernière ligne droite, je suis content de les voir, dernier sprint avec Clément qui passe la ligne d’arrivée avec moi !

 templiers2012004.jpg

Voilà c'est fait: 9h12 d'efforts, 72.5 kms parcourus et 3450m de dénivelé positif ! Je suis content, je suis 228ème au classement scratch, 213è homme, 153è sénior sur 2700 inscrits, 2006 à l'arrivée ! Je me sens super bien physiquement, pas du tout au bout du rouleau comme il y a 2 ans, j'aurai pu encore courir 20 ou 30 km à cette allure, c'est de bonne augure pour les projets à venir ( le BUT et le GRP en 2013). L’objectif était autour de 9h, mais vu mes troubles digestifs qui m'ont empêchés de maintenir une allure plus soutenue par moment, je suis super content. Les progrès physiques de l'année sont très nets et y'a encore du potentiel à travailler, vivement dans 2 ans qu'on y retourne ! Je reçois mon t-shirt et ma belle médaille de finisher, puis je prends la direction du ravitaillement. Plus tard, nous irons manger le repas réparateur proposé par l'organisation: un bon alligot avec une bonne saucisse ! Ça fait du bien !!!

Une belle course, une belle aventure … Une belle fête du trail ! Merci encore aux organisateurs, aux encouragements des spectateurs, à Anne et aux enfants pour cette longue journée d'attente dans le froid...

 

safe image.phpLe parcours via my Garmin

 

 

 

Pour les statistiques et les moyennes ...

1677 - HANRY gerald (SEMM)
St Sauveur des Landes


   Arrivée
Place
Temps Course
Place Cat
Place Sexe
228
09:12:43
151
213


   Intermédiaire :    DEPART - 0,1 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
664
00:00:51
7.06 km/h
-
-


   Intermédiaire :    PEYRELEAU - 22 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
217
02:00:35
10.95 km/h
01:59:44
10.97 km/h


   Intermédiaire :    ST ANDRÉ de VÉZINES - 34 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
226
03:16:08
10.4 km/h
01:15:33
11.12 km/h


   Intermédiaire :    PIERREFICHE - 48,5 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
239
05:13:39
9.28 km/h
01:57:31
7.4 km/h


   Intermédiaire :    LE CADE - 64,5 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
244
07:57:19
8.11 km/h
02:43:40
5.87 km/h


   Intermédiaire :    ARRIVEE - 72 Km.
Place
Temps de course
Moyenne Cumulée
Temps Intermédiaire
Moyenne Inter.
228
09:12:43
7.82 km/h
01:15:24
5.97 km/h

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:25

 

Sur la trace d'un parcours typé trail ...

Le parcours est parfois technique, mais surtout très casse-pattes, usant, une bonne boucle pour progresser en trail.

 

Départ du parking depuis le site d'escalade,

ça descend raide au départ mais la côte est excellente pour l'entraînement en série ;-)

Un bon chemin à la lumière avant de retrouver le sentier sous les arbres...

11072012154

 

11072012155

 

11072012156.jpg

Vue du haut ...

Une belle petite côte casse-pattes comme on les aime ici en Bretagne

... Vue du bas

11072012157.jpg

 

11072012158.jpg

Un chemin creux bien agréable ...

11072012159.jpg

Vue sur le Couësnon et la vallée depuis le belvédère

11072012160.jpg

 

11072012161.jpg

Traversée de la passerelle du côté des moulins vers St Jean sur Couësnon

11072012162.jpg

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 23:34

 

Trail de Guerlédan - 58 km - 1600 m D+

DSC08497.JPG

Arrivée en ccar samedi en fin d'après-midi vers 18h, il fait beau, pas très chaud. Normalement, le temps devrait être pas trop mal demain dimanche, peut-être même un peu chaud. Je pars chercher mon dossard; ce sera ça de moins à faire demain, surprise cette année pas de t-shirt technique avant de commencer la course, il va falloir souffrir avant de le porter en tant que finisher , c'est esprit là me plaît bien !

Je prépare mes affaires de course le soir: pour le trail, j'ai prévu au petit déjeuner une banane et du thé vert, et un peu de saint yorre avant la course avec un gel anti crampes ac+ (20 min avant). Pour commencer la course, j'ai opté pour la boisson booster de GO2 spéciale vtt (1,5l environ), ensuite aux ravitaillements je prendrai du carbomax, de la boisson GO2 en tant cas, on verra bien après aux ravitos ! J'ai également 3 barres isostar high energy qui passent très bien pendant l'effort, un autre gel anti crampe pour la mi-course, un gel toniks booster pour la fin de course. Aux ravitaillements, je prends 2/3 morceaux de bananes, 1 verre de coca, 1 quartier d'orange, comme d'habitude. De la sporténine en réserve au cas où ...

DSC08477.JPG

Dimanche matin 6h30 au réveil, j'ai très bien dormi. Je me prépare et je sors m'échauffer vers 7h45, les coureurs commencent à affluer. Il fait un temps superbe ce matin. Je cours environ 15-20 min , puis je reviens me placer vers l'aire de départ, plutôt vers l'avant du peloton dans les 150 premiers coureurs. 8H30, c'est le départ ! Tout le monde s'élance pour 58 km de course plutôt difficile avec un très beau parcours toujours en relance qui use rapidement les coureurs. La première partie est très roulante sur le halage, mais je pars un petit peu moins vite que l'an dernier, l'objectif est de garder du jus durant les 20 premiers kms, puis nous attaquons les grosses bosses jusqu'à Gouarec. Cette année, j'ai des jambes, j'ai donc décidé de monter en trottinant, parfois en marchant en fonction du cardio, en dosant mon effort pour ne pas monter trop vite dans le rouge. A Gouarec, Christophe Mallardé m 'annonce 80è. C'est bien, cela me met en confiance, mais il faut poursuivre l'effort de gestion !

trail-guerledan-2012-a-copie-1.jpg 

dossard 450, peu de temps avant Gouarec, à la sortie de la forêt.

 

Rapidement, je me retrouve sur les landes de Liscuit puis dans la descente vers le premier ravitaillement, je suis dans les mêmes temps que l'an dernier, mais je me sens très bien. Dans la descente, j'espère voir Anne et les enfants m'encourager au niveau de l'ancien pont de chemin de fer. Gagné ! Ils sont bien là et le comité d'accueil fait du bien au moral, on se sent retrouver des ailes ! Au ravito 1 (km 20), je suis dans les temps de l'an dernier; je prends le temps de bien m'alimenter et de boire avant de repartir, ce que beaucoup de coureurs ne font pas. Il commence déjà à faire chaud et certains coureurs vont le payer très cher un peu plus tard. Puis je reprends mon allure de course sur cette portion de course très agréable, vallonnée; il faut bien doser son allure car on a vite fait de rentrer dans le rouge, emporté par les coureurs qui vous dépassent. Nous passons par l'anse de Sordan avant de remonter quelques temps dans la forêt par un nouveau pierrier très piégeux, technique, passage vraiment très sympa, avant de remonter un plus tard vers un bon chemin forestier qui monte bien, puis retour vers le bord du lac par un sentier technique. Celui-ci nous entraîne jusqu'au pied du barrage de Guerlédan. Je fais ce parcours jusqu'au ravito 2 (33,5 km) en compagnie de coureurs sympathiques: mon objectif du jour« faire moins de 6h30 ! ». On en est à un peu plus de 3 h de course. Je me sens toujours bien, mais je sais que le plus dur reste à faire ! Il va falloir du mental pour terminer, entre le km 42 et 52, le parcours est très exigeant pour des organismes déjà soumis à rude épreuve. Je repars du ravito 2 sur mon rythme, mais j'appréhende cette partie car l'an dernier j'ai eu un gros coup de barre. Jusqu'à présent, j'ai bien géré la course, l'alimentation, la boisson. Je reste tranquille, je continue à mon allure sans me préoccuper des autres, d'ailleurs personne me double depuis un bout de temps et je remonte petit à petit plusieurs coureurs qui semblent câler.

La course se poursuit, il fait de plus en plus chaud. La course continue entre forêt de hêtres et crêtes rocheuses, un parcours très plaisant au bord du lac malgré la chaleur. Je remonte encore quelques coureurs, je suis de plus en plus seul, mais ça me convient tout à fait j'avance à mon rythme. Un peu avant le ravito 3, je me fais reprendre par la 1ère féminine, je décide d'emboîter son pas sans trop forcer, je serai 64è. Au ravito 3, 2 coureurs décident d'abandonner; ils ne sont pas dans un bon jour, sans doute à cause de la chaleur. Je poursuis, la forme est toujours là et je suis toujours sur la trace de la 1ère féminine avec laquelle je fais le yoyo. Maintenant il faut bien gérer l'effort, bien boire et manger régulièrement pour passer cette zone très cassante de 10 km particulièrement éprouvante, je poursuis mon effort au train en limitant au maximum les accélérations, tout en gardant un bon rythme. Le ravitaillement 4 (52 km) se profile à son tour toujours sous le soleil et la chaleur, je prends le temps de bien m'alimenter et de me poser 2/3 min avant de repartir. Je viens de doubler 2 coureurs. La 1ère féminine a déjà filé tout droit comme 4 ou 5 autres coureurs: ils sont pressés d'en finir ! L'expérience m'a appris une chose: il faut prendre son temps au ravito pour en gagner après dans la course. Je ne suis sûr de rien à ce moment-là mais j'espère retrouver les sensations de fin de course des 2 dernières années. Je repars donc affronter ces 6 derniers km au mental: ils me plaisent bien même si beaucoup de coureurs les trouvent très difficiles, moi je les trouve plutôt roulant et c'est mon point fort quand il faut dérouler sur du plat ou en descente. J'en profite à fond et je n'hésite pas à faire tourner la machine à bloc. Les efforts sont vite récompensés; je double les coureurs qui sont passés quand j'étais au ravito, ils semblent scotchés et épuisés. Avant les forges, je retrouve C. Mallardé qui fait le point sur le classement des coureurs: je suis 60è, super ! Merci Christophe !

2 coureurs sont juste devant moi, je mets les watts et je les rattrape juste avant la forêt. Je me fais vraiment plaisir dans cette dernière partie de course, un peu roulante, un peu boueuse dans les chemins, avec une bonne grimpette dans laquelle je retrouve la 1ère féminine et un autre coureur. J'accélère l'allure dans la descente pour terminer. J'entends au loin le speaker de l'arrivée, je double ces 3 coureurs au bas de la descente; enfin j'arrive au niveau de l'abbaye, j'ai un coureur en point de mire, je reviens sur lui au passage de la rivière et je le double avant de rejoindre la ligne d'arrivée. Enfin, voilà 55è et 6h23 d'efforts récompensés, un beau parcours et encore en progrès par rapport à l'an dernier, ça fait plaisir ! Je signe encore pour l'année prochaine ! … mais je n'y serai sans doute pas car je participerai au BUT fin avril...

 

safe_image.php.jpg  Le parcours via my Garmin

Les photos de Yanoo

Les photos de Jacky

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 14:04

 

  vacances été 2010 031a

Le trail entre dunes et bouchots 

"Le grand trail Hillion"

le 08/04/2012 à 9h

33 km, D+ 760m (33,9 km et 970 m D+ sur openrunner.)

Résultat: 26è / 177 (classement scratch), 14è sénior homme

Temps: 3h07'- bonnes sensations

 

Le trail de Guerlédan

le 27/05/2012 à 8h30

58 km, D+ 1600m

Résultat:  55è /  900 (classement scratch) 678 finishers,  34è sénior homme 

Temps: 6h23 - très bonnes sensations

 

Le trail de Plouescat, de la baie du Kernic

le 09/10/2012 à 9h30

29km, D+ 500m (?)

Résultat:

Temps:

 

Les Templiers

le 26/10/2012 à 6h15

73 km, D+ 3200m (?)

Résultat: 

Temps:

 

Mes projets plus lointains  2013

 

Participer au Bretagne Ultra Trail, au Grand Raid des Pyrénées

L'UTMB un jour ...

Affaire à suivre ...

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 22:39

 

  Dimanche 8 avril, lever du lit à 6h15 pour un bon petit dèj, puis préparation des affaires avant de prendre la voiture direction Hillion à 7h15. Tout le monde dort  ! Après 20 min de route, me voici garé dans un grand champ. Je me prépare et  je prends la direction du lieu de départ des navettes, j'ai déjà retiré mon dossard la veille. Après avoir couru le 22 km l'an dernier, je me suis décidé pour le 33 km réputé très sympa avec de belles vues sur la mer. Par contre, c'est une course en ligne ! Il faut donc se rendre en navette à Pléneuf  Val André où le départ sera donné devant le casino. Nous partons à 8h en navette, les coureurs sympathisent, d'autres restent concentrés. Les coureurs arrivent ainsi petit à petit, une salle est prévue pour rester bien au chaud. Moi, j'en profite pour aller m'échauffer pendant 20 bonnes minutes, j'ai de bonnes sensations.

trail edb 33 km départ

  A 9h02, nous nous élançons depuis les quais; nous sommes assez  nombreux, la mer est très haute, c'est grande marée aujourd'hui coef. 115 ! Le temps est plutôt frais et c'est tant mieux ! Je cours mieux dans ces conditions. Le début de course se fait de manière assez rapide le long des quais jusqu' au sentier côtier, je suis  à 14-15 kmh; j'ai décidé de rester aux avant-postes pour tester mon allure, le peloton s'étire fortement et de petits groupes se forment; ensuite sur le sentier, pas le temps de flaner ! Et nous voici déjà sur le port de Dahouët. La foulée est plus rapide sur la portion autour du port. Je fais l'effort de rejoindre un petit groupe de 4-5 coureurs.  Nous voilà à nouveau sur le sentier côtier, le petit groupe s'étire, quant à moi,  je suis un coureur dont le tempo me convient bien: il est plus rapide que moi dans les descentes, mais je le rejoins facilement dans les montées. Nous restons comme ça pendant un bon moment, nous dépassons quelques coureurs partis un peu trop rapidement et qui ont explosé dans les bonnes côtes du parcours.

trail-edb-33-km-a.jpg

Petite montée de 60 m D+ qui fait bien exploser les coureurs ;-)

 

trail-edb-33-km-g.jpg

A la sortie de la grande côte qui fait mal aux cuisses :-(

 

trail-edb-33-km-f.jpg

Coureurs en plein effort dans la côte, belle vue en arrière plan sur la côte rocheuse

 

Je ne fais pas de pause au 1er ravitaillement à Port Morvan, après le passage dans une propriété (un manoir), juste un morceau de banane et c'est reparti ! Un peu avant la chapelle Saint-Maurice, nous montons le sentier à travers une grande côte (style montagne), les coureurs marchent, je cours encore un peu, je lâche mon compagnon pendant quelques temps, il me rejoindra après la chapelle. Le temps s'est dégagé, les vues sur la mer sont magnifiques, le paysage est superbe également dans l'embouchure de la vallée du Gouessant avec toutes ces aubépines en fleurs. Le 16ème kilomètre est maintenant bien dépassé , les choses sérieuses commencent à pointer le bout de leur nez, fini le sentier bien roulant, place au sentier technique qui casse régulièrement l'allure et annonce toujours un peu plus la fatigue dans les jambes, le mental va devoir prendre le relais ! J'ai rejoint un nouveau compagnon d'échappée, nous faisons la route ensemble jusqu'aux Ponts-Neufs, je le lâche dans une des côtes, il montre de plus en plus des signes de fatigue, il a l'air cuit !

trail-edb-33-km-h.jpg

Avant un passage technique au niveau d'un ruisseau...

Au 2ème ravitaillement, je m'arrête très peu de temps, le temps de boire 2 verres de coca et avaler 2 morceaux de banane. A nouveau, le parcours se révèle bien technique avec traversée et course dans un ruisseau, descente avec cordes d'aide, puis ça se calme un peu le temps de rejoindre le tertre du Crémur. Je suis seul à courir sur cette jonction, je double maintenant de plus en plus de coureurs du 22 km qui empruntent le même parcours. Là, au tertre du Crémur, il faut s'engager dans une vraie montée bien casse-pattes, heureusement qu'il y a des cordes pour nous aider à grimper même si elles sont un peu fines, les jambes sont déjà un peu lourdes, je commence à payer mon départ un peu rapide. Je suis parfois  limite crampe sur les ischios, sur certains mouvements, notamment en descente (la faute aux quadri compressport et à un manque d'hydratation ? A voir ...), je me fais doubler par un coureur du 33 km après cette côte. C'était la dernière grosse difficulté du parcours: une grosse montée, suivie d'une grosse descente bien raide !

Trail-1616.JPG

La fameuse descente de Crémur, la chapelle St-Maurice en arrière plan

 

Me voici à nouveau sur le sentier côtier, prêt à doubler des coureurs du 22 km, ça m'aide à retrouver du rythme et de la vitesse, pendant ce temps là, l'esprit ne gamberge pas ! Puis nous voilà sur les dunes de Bonabri que nous empruntons de manière exceptionnelle, en raison de la grande marée qui ne permet pas le passage par la plage. Quelques minutes plus tard, je rejoins le dernier ravitaillement, où je passe en mode express. Il reste 5 kms à parcourir, avec de belles vues sur la baie de St Brieuc ! J'essaye de garder mon rythme mais je commence à être cuit, maintenant je cours au mental avec quelques coureurs du 22 en point de mire pour me motiver. Je ne me ferai pas doubler par d'autres coureurs du 33 d'ici l'arrivée, eux aussi sont un peu cuits, c'est rassurant ! A 3 kms de l'arrivée, je constate que je n'ai plus de boisson énergétique dans mon camelbag, pourtant  j'en aurai bien besoin ! Tant pis, il faut terminer sans boisson , la prochaine fois je le remplirai un peu plus !

 

trail edb 33 km c1

... encore quelques mètres avant l'arrivée ! Merci à André le photographe ;-) ...et aux organisateurss également,

à Bertrand Bausson du Trail EDB (pour son suivi sur la course).

 

Enfin ça sent l'arrivée, nous quittons le sentier côtier pour une traversée de champ avant de prendre un petit bois, puis petit coup d'accélérateur les derniers 500 m; je passe la ligne en 3h07', je suis 26è/ 177 au classement scratch et 14è sénior. Je suis content de ma course, de mon classement et de mon temps, cela a permis de faire un bon décrassage avant d'entamer la prépa spécifique Guerlédan dans de bonnes conditions.

En conclusion, c'est un trail vraiment très sympa, loin d'être surfréquenté et très bien organisé. Je reviendrai sûrement l'année prochaine sur le  33 kms. J'ai pris beaucoup de plaisir sur ce parcours très agréable.

 

Points à travailler ...

Travailler davantage les descentes en entraînement, pour le reste continuer le même travail en côte, en vitesse et en allure spécifique.

1er essai en course également du Sac Salomon XA Advanced Skin 12 L Special UTMB: essai très concluant, port très agréable, on l'oublie complètement.

 

Résultat: 26è / 177 finishers  au classement scratch (210 inscrits) , 14è sénior homme

Temps: 3h06'16"

 

Le parcours via my Garmin

Les photos de Bertrand Bausson du Trail EDB

 

 

Pour info nutrition perso:

3 jours avant (mer/jeu/ven): régime sucres lents (pâtes, riz...) avec en plus 1l de boisson énergétique par jour 

La veille: repas normal

Petit-déj pris 2h-2h30 avant: 1 jus d'orange pressée, 1 banane écrasée avec du citron, 1 bol de thé, des céréales bio (muesli) avec lait de chèvre + 3 spiruline

Saint-Yorre et boisson AC+ Go2 avant le départ de la course

Pendant la course, camelbag avec 1l de boisson booster go2, prises régulières toutes les 10-15 min

2 barres high energy  isostar en course, coca + bananes aux ravitos 11.5, 22 et 28,5 km

Saint-Yorre après la course

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 15:37

Participation annulée au trail Glazig, car chutes de neige près dans le pays de Fougères. OK pour y aller, mais difficile de revenir, donc annulation. Snif ! De toute façon fatigue générale et douleur adducteur droit: besoin de repos pour retrouver un peu plus de motivation, pause de 8 à 10 jours.

Visuel_home-trail-glazig.gif

Week-end de reprise 8 jours plus tard, rythme tranquille d'autant qu'il fait froid et les chemins sont enneigés: c'est l'ice trail à St Sauveur ! Sensations moyennes, un peu de fatigue. Rythme d'entraînement cool avec pas mal de vélo jusqu'à la fin février en faisant travailler le foncier (endurance 60_70 % fcm). En mars, travail vma/seuil de manière progressive, avec Le trail EDB 33 km début avril, puis endurance longue/seuil avec rappel vma de temps en temps. Petite pause (allègement) puis affûtage avant Guerlédan fin mai.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 14:18

Le Bretagne Ultra Trail, participation annulée

 

Je me réjouissais d'avance de participer à cette belle aventure, mais ce week-end s'avère finalement retenu pour d'autres festivités ! résultat: j'annule ma participation, mais ce n'est que partie remise, vivement l'année prochaine !!!

Au programme, voici donc mes prochaines courses si tout va pour le mieux:

- 33 km Trail entre dunes et bouchots le 08/04

- 58 km Trail de Guerlédan le 26/05

- 72 km Trail des templiers le 26/10

A suivre ...

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 22:47

trail-st-marc-24-km_2.jpg

Sur les sentiers du Coglais ...

 

Dimanche 13 novembre, temps magnifique, un peu frais; bref le temps idéal pour courir ! Aujourd'hui je me lance sur le trail de 24 km, 1 mois après le trail de 30 km de Plouescat, dans l'espoir de gagner encore quelques places au classement. Je ne connais pas du tout le parcours même si j'habite à 10 min en voiture, apparemment ça devrait être assez roulant avec pas mal de chemins et quelques belles côtes qui font bien chauffer les cuisses et monter le cardio. Le départ est donné à 9h45 sous un beau soleil, nous nous élançons sur un rythme assez rapide, 15-16 kmh les 3 premiers km, je surveille le cardio pour ne pas trop emballer la machine mais je me demande comment tout cela va tenir car ça fait  quelques temps que je n'ai pas couru aussi longtemps sur un tel rythme. A ma grande surprise, je me sens très bien au niveau du souffle et des jambes, je continue donc sur ma lancée. Je suis en 10è position. La course va se poursuivre ainsi sur un bon tempo avec alternance de chemin, de route, de sentier, de traversée de champ, de ruisseau que nous longeons, traversons et de côtes que nous remontons. Certaines sont vraiment très raides et il est vraiment très difficile d'y courir. Mes qualités de grimpeur et de technique en montée/descente me permettent de tenir à distance un petit groupe qui s'est formé derrière moi, mais il me manque encore un peu de vitesse, et sur les portions roulantes je les sens revenir sur moi. Certains vont me doubler, puis à mon tour je vais les reprendre dans les parties un peu plus techniques. Je sens vraiment les progrès effectués depuis 6 mois. Mais il y a encore du travail de vitesse à effectuer cet hiver pour bien engager la saison 2012: vma courte et longue, seuil à améliorer ... au km 19, c'est le dernier ravitaillement, je me sens bien même si les jambes commencent à faiblir un peu, je décide d'enclencher la vitesse supérieure pour rattraper le petit groupe de 3-4 coureurs qui est 300m devant moi, au fil du temps ils sont de plus en plus proches, au dernier km ils sont à 50 m devant moi mais eux aussi accélèrent, il me manque un peu de fraîcheur pour les devancer et terminer dans les 10 premiers. Malgré tout je ne suis pas déçu; j'ai eu de super sensations de course, j'ai couru à une vitesse largement supérieure à celle du trail de Plouescat et je me suis globalement bien classé. 14è au classement scratch et 5è sénior homme pour 24 km en 1h39. Et cerise sur le gâteau: quasiment pas de courbatures l'après-midi et le lendemain, un vrai plaisir de récupérer ainsi ! Est-ce l'effet de l'algue Chlorella conjuguée à l'entraînement ? Mystère ...

 

Pour info nutrition perso:

3 jours avant: régime sucres lents

La veille 1,5l de boisson avant l'effort à base de maltodextrine

Petit-déj pris 2h-2h30 avant: 1 jus d'orange pressée, 1 banane écrasée avec du citron, 1 bol de thé, des céréales bio (muesli) avec lait de chèvre + 3 chlorella

Saint-Yorre avant le départ de la course

Pendant la course, camelbag avec 1l d'isostar, prises régulières toutes les 10-15 min

1 gel isostar avec eau au ravito 6km, 1 gel AC+ GO2 avec eau aux ravito 12 et 19km

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